Les différents types de cotes
Comme nous l’avons déjà vu, les cotes déterminent le montant du gain dans un pari. Elles
sont, pour ainsi dire, appliquées à la mise pour calculer le gain potentiel.
Toutefois, les cotes ayant la même valeur (à savoir celles qui génèrent le même gain), peuvent être représentées de façon différente. Certains bookmakers prennent en charge plusieurs formats et proposent des outils simples de conversion.
Avant de passer à l’analyse même, jetons un coup d’œil au tableau comparatif de cotes ci-dessous dont nous nous servirons dans nos différents exemples.
Cotes décimales
| Décimales | Fractionnelles | Américaines | Malaisie | Hong Kong | Indonésie | |
| Inter | 1,40 | 2/5 | -250 | 0,40 | 0,40 | -2,50 |
| nul | 3,75 | 11/4 | +275 | -0,36 | 2,75 | 2,75 |
| Roma | 5,00 | 4/1 | +400 | -0,25 | 4,00 | 4,00 |
Surtout utilisées en Europe, ces cotes sont également appelées cotes européennes. Multipliées par la mise, elles représentent le gain total reversé au parieur par le bookmaker. En effet, le parieur paie le pari à l’avance et, s’il gagne, il est payé. Les cotes européennes nous indiquent le montant de ce paiement (gain).
Exemple :
Une mise de 1 000 euros à 1.40 correspondra, si le parieur gagne, à un paiement de 1 400 euros.
1 000 x 1.40 = 1 400
Pour calculer le bénéfice, il faut donc déduire le montant de la mise du paiement.
1 400 – 1 000 = 400
Cotes fractionnelles
Surtout utilisées au Royaume-Uni et en Irlande, ces cotes multipliées par la mise nous donnent, quant à elles, le bénéfice.
Exemple :
Une mise de 1 000 euros à 2/5 correspondra, si le parieur gagne, à un bénéfice de 400 euros.
1 000 x 2/5 = 400
Pour calculer le paiement, il faut donc ajouter le montant de la mise au bénéfice.
1 000 x (1+2/5) = 1 400
Les cotes fractionnelles posent problème lorsqu’elles doivent être converties dans d’autres formats.
En effet, les fractions utilisées sont standardisées.
Une cote de 2/7 correspond à une cote décimale de 1.2857, mais une mise de 1 000 euros à 2/7
ne correspondra pas forcément à un bénéfice de 285,7 euros. En effet, en raison de l’arrondissement, le montant réellement payé pourrait être de 280 ou 285 euros.
Cotes américaines
Contrairement aux cotes décrites ci-dessus, les cotes américaines peuvent être négatives et positives. Ainsi, l’interprétation de ces cotes varie en fonction du signe.
Cas d’un gain net (bénéfice) inférieur à la mise.
Pour faire simple, lorsqu’un événement précis a moins de 50 % de probabilité de se produire, le gain net potentiel est inférieur à la mise. C’est le cas lorsque la cote décimale est inférieure à 2.00 et la cote fractionnelle à 1/1 (ce que l’on appelle généralement Evens).
Dans les cotes américaines, la valeur des cotes indique la mise nécessaire pour obtenir un bénéfice de 100. Le signe « – » sert à indiquer dans quel cas de figure on se trouve et il n'a aucune valeur en soi.
Exemple :
Une mise de 1 000 euros à -250 correspondra, si le parieur gagne, à un bénéfice de 400 euros.
1 000 x 100/250 = 1 000 x 0.40 = 400
Voici la formule pour calculer le paiement.
1 000 x (1+100/250) = 1 000 x (1+0.40) = 1 400
Cas d’un gain net (bénéfice) supérieur ou égal à la mise.
Ce cas est très simple car la cote indique le bénéfice correspondant à une mise de 100. Pour la distinguer du cas précédent, la cote est précédée du signe « + ».
Exemple :
Une mise de 1 000 euros à +275 correspondra, si le parieur gagne, à un paiement de 3 750 euros.
1 000 x (1+275/100) = 1 000 x (1+2.75) = 3 750
Pour calculer le bénéfice.
1 000 x 275/100 = 1 000 x 2.75 = 2 750
Cotes de Malaisie
Là aussi, il y a deux cas différents même s'il existe quelques différences par rapport aux cotes américaines.
Cas d’un gain net (bénéfice) inférieur à la mise.
Une fois encore, le signe situé devant la cote nous permet de comprendre dans quel cas de figure nous nous trouvons et il n’a aucune valeur en soi. Ici, toutefois, le signe utilisé est le « + » (qui est souvent omis d’ailleurs. On procède donc par exclusion : en l’absence du signe « – », on est certainement en présence du signe « + »)
Exemples :
Une mise de 1 000 euros à +0.40 correspondra, si le parieur gagne, à un bénéfice de 400 euros.
1 000 x 0.40 = 400
Voici la formule pour calculer le paiement.
1 000 x (1+0.40) = 1 000 x 1.40 = 1 400
Cas d’un gain net (bénéfice) supérieur ou égal à la mise.
Ce cas est très simple car la cote indique la mise nécessaire pour obtenir un bénéfice de 1.
Le signe situé devant la cote est négatif et là aussi, il n’a aucune influence sur le calcul.
Exemple :
Une mise de 1 000 euros à -0.36 correspondra, si le parieur gagne, à un paiement de 3 750 euros.
1 000 x (1+1/0.36) = 1 000 x (1+2.77) = 3 777
Pour calculer le bénéfice.
1 000 x (1/0.36) = 1 000 x 2.77 = 2 777
Remarques : le cas Evens ou 2.00 dans les cotes de Malaisie s’exprime par le 0.
La différence par rapport aux exemples précédents est due à l’arrondissement. Dans les cotes de Malaisie, on n’utilise que deux chiffres après la virgule, alors qu’une cote décimale de 3.75 correspondrait très exactement à une cote de Malaisie de -0.3636. Voici donc les calculs précis :
1 000 x (1+1/0.3636) = 1 000 x (1+2.75) = 3 750
1 000 x (1/0.3636) = 1 000 x 2.75 = 2 750
Cotes d’Indonésie
Les cotes d’Indonésie sont identiques aux cotes américaines, si ce n’est qu’elles sont divisées par 100.
Cas d’un gain net (bénéfice) inférieur à la mise.
La cote indique la valeur de la mise nécessaire pour obtenir un bénéfice de 1.
Naturellement, le signe « – » a là aussi une valeur purement conventionnelle.
Exemple :
Une mise de 1 000 euros à -2.50 correspondra, si le parieur gagne, à un bénéfice de 400 euros.
1 000 x 1/2.50 = 1 000 x 0.40 = 400
Voici la formule pour calculer le paiement.
1 000 x (1+1/2.50) = 1 000 x (1+0.40) = 1 400
Cas d’un gain net (bénéfice) supérieur ou égal à la mise.
Ce cas est très simple car la cote indique le bénéfice correspondant à une mise de 1. Pour la distinguer du cas précédent, la cote est précédée du signe « + ».
Exemple :
Une mise de 1 000 euros à +2.75 (ou tout simplement 2.75) correspondra, si le parieur gagne, à un paiement de 3 750 euros.
1 000 x (1+2.75) = 1 000 x 3.75) = 3 750
Pour calculer le bénéfice.
1 000 x 2.75 = 2 750
Cotes de Hong Kong
Ce format est sans doute le plus simple. D’ailleurs, il était utilisé en Italie jusqu’à l’avènement du marché réglementé en 1998. Certains d’entre vous se souviennent peut-être des célèbres bulletins clandestins du paris clandestins. Ce format marche un peu comme les cotes fractionnelles. En effet, la cote indique le gain net éventuel ou bénéfice.
Exemple :
Une mise de 1 000 euros à 0.40 correspondra, si le parieur gagne, à un bénéfice de 400 euros.
1 000 x 0.40 = 400
ou en cas de cote à 2.75
1 000 x 2.75 = 2 750
Pour calculer le paiement, il faut donc ajouter le montant de la mise au bénéfice.
1 000 x (1+0.40) = 1 400
ou en cas de cote à 2.75
1 000 x (1+2.75) = 3 750
La conversion entre le format décimal et le format de Hong Kong ne présente aucun problème d’arrondissement.
Voici quelques formules de conversion en cotes décimales et vice versa:
Conversion des cotes décimales (EU):
| Fractionnelles | EU -1 | Arrondie à la fraction standard la plus proche |
| Evens | si EU = 2.00 | |
| Américaines | 100/(1-EU) | si EU <2.00 |
| Evens | si EU = 2.00 | |
| 100*(EU-1) | si EU >2.00 | |
| Malaisie | EU -1 | si EU <=2.00 |
| 1/(1-EU) | si EU > 2.00 | |
| Hong Kong | EU -1 | |
| Indonésie | 1/(1-EU) | si EU < 2.00 |
| EU -1 | si EU >= 2.00 | |
Conversion en cotes décimales (EU):
| EU | Fractionnelles +1 | |
| 2.00 | si Fractionnelles = Evens | |
| EU | 1+100/Américaines | si Américaines négatives |
| 2.00 | si Américaines = Evens | |
| 1+Américaines/100 | si Américaines positives | |
| EU | 1+1/Malaisie | si Malaisie négatives |
| 2.00 | si Malaisie = 0 | |
| 1+Malaisie | si Malaisie positives | |
| EU | 1+Hong Kong | |
| EU | 1+1/Indonésie | si Indonésie négatives |
| 2.00 | si Indonésie = 1.00 | |
| 1+Indonésie | si Indonésie positives | |
